Marc Leduc, traducteur / translator

Apparemment, rien ne ressemble plus à une vertèbre qu’une autre vertèbre… d’où le risque de se tromper de cible lors d’une opération chirurgicale à la colonne. Une erreur de ce type surviendrait environ quatre fois par semaine aux États-Unis, avec les conséquences que l’on devine. Pour pallier ce risque d’erreur, des chercheurs de John Hopkins ont développé un logiciel qui s’intègre d’une façon imperceptible dans les procédures d’intervention habituelles. Une première évaluation clinique a révélé que le logiciel LevelCheck atteint une précision parfaite en seulement 26 secondes.

La source du problème s’explique par la différence entre l’imagerie utilisée pour le diagnostic (résonance magnétique, tomodensitogramme) et celle utilisée pour l’opération (rayons X). Sur la table d’opération, le chirurgien identifie les vertèbres en comptant depuis la base du crâne ou le coccyx, puis il implante de fines tiges métalliques visibles aux rayons X qui serviront de repères. Or ces rayons ne permettent pas de rendre visible la planification initiale élaborée d’après les résultats de l’imagerie de diagnostic, d’où le risque d’erreur. Ce risque est augmenté dans le cas où des vertèbres sont manquantes ou en excès, par exemple suite à une opération chirurgicale antérieure.

Le logiciel utilise un ordinateur standard équipé d’une carte graphique pour jeux vidéo afin d’aligner les images 3D de l’imagerie diagnostique avec celles en 2D obtenues par rayons X. Les repères métalliques serviront de référence pour superposer correctement les deux groupes d’informations graphiques.

http://www.sciencedaily.com/releases/2015/04/150413110655.htm

Marc Leduc, traducteur / translator

La principale caractéristique de ce type de laser submicroscopique est de pouvoir changer de couleur en temps réel. Il suffit d’y introduire un liquide de la couleur désirée pour obtenir sur le champ un laser aux applications différentes. Le nanolaser liquide est aussi plus simple et économique à fabriquer et il peut fonctionner à température ambiante.

Les principaux avantages d’utiliser des lasers à l’échelle nanométrique :

  • Ils peuvent constituer des sources lumineuses dans les circuits intégrés optoélectroniques;
  • On peut les utiliser pour le stockage optique des données et la lithographie;
  • Leur fonctionnement est fiable même sur une seule longueur d’onde;
  • Ils sont beaucoup plus rapides que les lasers conventionnels car leur composition est métallique.

Northwestern University. « Scientists develop first liquid nanolaser. » ScienceDaily. ScienceDaily, 24 April 2015. <www.sciencedaily.com/releases/2015/04/150424213156.htm>.

Marc Leduc, traducteur / translator

Des étudiants mexicains de l’institut de technologie de Cintalapa (Chiapas) sont à développer un dispositif de sécurité, AlcoStop, qui empêchera les conducteurs de rouler sous l’influence excessive de l’alcool. Des capteurs dans le volant, le levier de vitesse et le siège empêcheront le véhicule de démarrer s’ils détectent un taux d’alcoolémie élevé dans la transpiration du conducteur.

Non seulement le moteur s’éteint-il en cas de résultat positif, mais un signal peut être transmis aux appareils mobiles des proches qui pourront localiser le fautif par GPS.

Les statistiques du Mexique ont pu motiver ces jeunes entrepreneurs à agir puisque l’on dénombrerait annuellement environ 70 000 accidents de la route liés à la consommation éthylique.

http://bit.ly/1DNsGQv

Marc Leduc, traducteur / translator

Un dosage excessif de vitamines et de minéraux peut augmenter le risque de contracter le cancer et une maladie cardiaque. C’est ce que révèlent des chercheurs de l’université du Colorado qui ont procédé à des analyses statistiques sur des milliers de patients pendant une décennie.

Parmi les substances négativement identifiées, mentionnons la bêtacarotène susceptible d’augmenter le risque de cancer du poumon de 20 %. L’acide folique, supposée réduire l’apparition de polypes du colon, aurait l’effet contraire consommée en supplément. D’autres sources pointent du doigt le sélénium et la vitamine E en ce qui a trait au cancer de la prostate.

L’étude soulève des questions quant aux bienfaits des suppléments diététiques qui contiennent souvent plusieurs fois les doses recommandées de vitamines et de minéraux. Bien que le mécanisme de cet effet nocif au niveau cellulaire soit mal connu, on souligne que les administrations de la santé publique devraient porter une attention particulière à cette question.

http://www.theguardian.com/society/2015/apr/21/vitamin-supplements-increase-risk-cancer-heart-disease-research

http://www.webmd.com/prostate-cancer/news/20140221/vitamin-e-selenium-supplements-might-double-chances-of-prostate-cancer

Marc Leduc, traducteur / translator

L’article à l’origine de cette nouvelle laisse entendre que l’étude a été circonscrite à la partie de l’aquifère des High Plains qui alimente le seul Kansas. Les auteurs chiffrent la ponction sur l’aquifère comme suit : 30 % de la nappe consommé en 2010, 39 % additionnel le sera en 2060 d’après leur projection.

Les chercheurs qui ont mené cette étude soulignent qu’une utilisation judicieuse de la ressource hydrique, déjà notable au Kansas à raison d’un accroissement annuel d’efficacité de 2 % semble-t-il, permettrait d’atteindre un équilibre avec le réapprovisionnement naturel de l’aquifère qui serait de l’ordre de 15 %.

Aussi nommé Ogallala en rapport avec son gisement principal, l’aquifère High Plains constitue la plus importante réserve d’eau douce souterraine des États-Unis et probablement de la planète. Le service géologique de ce pays (USGS) estimait son volume d’eau à 3608 km3 en 2005.

D’une superficie de plus de 450 000 km2, cette éponge gigantesque se déploie sous 8 États dans la région des Grandes Plaines, la plus fertile du sol américain. Inutile de souligner l’importance cruciale de cette réserve pour l’agriculture et l’approvisionnement en eau potable chez l’Oncle Sam.

Sur le plan géologique, des sédiments détritiques (sable, gravier, etc.) résultant de l’érosion des Rocheuses ont servi de réservoir pour l’eau qui y a surtout afflué durant les phases humides du dernier âge glaciaire. Selon l’endroit, la surface de l’eau depuis le sol se trouvera à une profondeur variant de 30 à 120 mètres.

Soumise à un prélèvement intensif au cours des dernières décennies en raison de l’irrigation et de l’extraction de pétrole et de charbon, l’aquifère High Plains voit sa nappe phréatique subir une baisse annuelle pouvant atteindre 1,5 mètre par endroit.

Marc Leduc, translator / traducteur

Sources :

http://www.sciencedaily.com/releases/2013/08/130826180523.htm

http://en.wikipedia.org/wiki/Ogallala_Aquifer

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) atteindraient un sommet en 2027, conséquence de la portion croissante des énergies renouvelables et du gaz dans l’assortiment énergétique de la Chine. Un ajout de 1500 GW correspondant à un investissement de 1,3 trillions de dollars sur une période aboutissant en 2030 permettra de concrétiser cette projection du nouveau rapport de la Bloomberg New Energy Finance (BNEF). À titre d’exemple, il s’agit d’une injection de capacité annuelle de 88 GW, équivalente à la production annuelle du Royaume-Uni.

La part du charbon devrait voir sa courbe fléchir de 67 % en 2012 à 44 % en 2030, de manière accentuée dans la décennie 20. Bien que la Chine ait déjà amorcé un virage vers des énergies plus propres, le rapport souligne que des efforts soutenus devront être consentis sur 10 à 15 ans pour réduire le charbon à la portion congrue. Si un scénario plus pessimiste est aussi présenté par la BNEF, le relâchement de certains freins à l’introduction accélérée des nouvelles énergies matérialisera des évolutions plus prometteuses.

Marc Leduc, translator/traducteur

Source :

http://www.theguardian.com/environment/2013/aug/27/china-power-emissions-peak-2027

Les écosystèmes côtiers —marais maritimes, mangroves et herbiers— couvrent sur la planète une superficie de 49 millions d’hectares. Ces zones de production végétale constituent aussi d’importants réservoirs de carbone terrestres dont le volume n’a cependant pas été estimé avec exactitude à ce jour.

Amorcée depuis longtemps mais s’accélérant dans l’histoire récente, la conversion de ces habitats au profit du développement rural et urbain a eu pour conséquence concomitante une perte massive du carbone accumulé. Des chercheurs soupçonnent que certaines phases d’émission ont pu libérer jusqu’à 50 fois plus de gaz à effet de serre par rapport à la séquestration annuelle nette dans ces réservoirs.

Plusieurs mètres de sédiments organiques enrichis en carbone sont emprisonnés sous les écosystèmes côtiers dans un milieu à faible teneur en oxygène qui prévient leur décomposition.  Ces stocks de carbone seraient plusieurs fois plus abondants que ceux d’autres écosystèmes terrestres.

Selon les auteurs de l’étude, les perturbations subies par les écosystèmes côtiers en raison de l’activité humaine —agriculture, aquaculture, surexploitation forestière, activité industrielle, barrages amont, dragage, eutrophisation des eaux sus-jacentes, urbanisation et élévation du niveau marin— se traduiraient par la fourchette d’émissions de CO2 suivante :  0,15 à 1,02 milliards de tonnes de CO2 annuellement. L’estimation médiane de 0,45 milliards de tonnes correspond aux émissions annuelles totales du Royaume-Uni et la plus élevée à celles du Japon.

Pendleton L, Donato DC, Murray BC, Crooks S, Jenkins WA, et al. (2012) Estimating Global “Blue Carbon” Emissions from Conversion and Degradation of Vegetated Coastal Ecosystems. PLoS ONE 7(9): e43542. doi:10.1371/journal.pone.0043542

http://bit.ly/Pt2fI8

Marc Leduc, translator/traducteur

Un article récent paru dans Geophysical Research Letters confirme que la contribution du continent Antarctique à l’élévation du niveau marin lors du dernier interglaciaire (période désignée Eémien, env. 125 000 ans) était importante, voire plus élevée que les estimations précédentes, puisque les auteurs ont en fait chiffré à la baisse la proportion attribuable à l’expansion thermique des océans.

D’après les plus récentes évaluations, le niveau marin à cette époque aurait été d’au moins 6,6 mètres supérieur à l’actuel avec un maximum moins probable de 9,2 m, admettons donc une médiane à 7,8 m. Or ces chiffres ont de quoi ébahir si l’on considère aussi que la température annuelle moyenne à cette époque n’aurait été supérieure que de 1 à 2 degrés à l’actuelle, toujours d’après les estimations les plus récentes. Cette élévation de la température est imputable surtout à des paramètres orbitaux, excentricité et obliquité de la Terre par rapport au soleil.

Il faut donc supposer qu’une longue exposition des calottes glaciaires à des températures semblables ou légèrement supérieures à l’actuelle entraîne leur fonte massive. Il semble que les modèles aient sous-estimé la sensibilité de la calotte de l’Antarctique Ouest dans les simulations. Or un léger réchauffement des courants océaniques auraient un impact appréciable sur l’ablation du front immergé de la marge glaciaire. Une explication voudrait aussi que l’allongement des étés ait été un facteur déterminant au pôle Sud.

Sources:
Contribution de l’expansion thermique :http://europa.agu.org/?view=article&uri=/journals/gl/gl1114/2011GL048280/2011GL048280.xml&t=gl,2011,mckay

Évaluation de l’élévation du niveau marin à l’Eémien :
http://www.princeton.edu/geosciences/people/maloof/pdf/Kopp2009b.pdf

Marc Leduc, translator / traducteur

GABRIEL, Patrick. « Organisation et développement durable: le système de légitimité en œuvre » dans Développement durable et responsabilité sociale. De la mobilisation à l’institutionnalisation, sous la direction de Corinne Gendron, Jean-Guy VAILLANCOURT et René AUDET, 2010, Montréal, Presses de Polytechnique, p. 157-174.

Ce chapitre m’est apparu des plus pertinent en raison de sa tentative – et, ma foi, de sa réussite –  de définir un cadre conceptuel fécond permettant de situer la profusion d’acteurs sociaux et économiques sur l’axe de la légitimité dans l’univers multiforme du développement durable.

Patrick Gabriel désigne justement par « système de légitimité » le concept clé autour duquel s’articule sa démarche. Un système, car la légitimité en cette matière est une notion multidimensionnelle. L’auteur en vient donc à retenir trois dimensions fondamentales de la légitimité en fonction de ses sources :

  • Rationnelle-légale, dont la source se situe dans la cause de l’action (doctrines, grands principes philosophiques ou moraux).
  • Pragmatique (éclairée ou radicale), source dans la finalité de l’action (intérêts supérieurs, intérêts communautaires, consensus sur le résultat).
  • Procédurale, source dans les méthodes du pouvoir (démarche participative, consensus sur la procédure).

Présentes dans la plupart des ensembles socioéconomiques, ces formes de légitimité peuvent cohabiter, bien que des tensions puissent apparaître en raison de facteurs divers : dilution du contenu au sein d’une population trop nombreuse, perte de sens suite aux normes d’évaluation concrètes, restriction à une communauté réduite, etc.

L’auteur ne manque pas de se référer au sens thermodynamique de la notion de système pour reconnaître que « les règles imposées aux membres d’un système socioéconomique – ou qu’ils s’imposent eux-mêmes – permettent donc, si elles aboutissent à une régulation des interactions entre les agents, de stabiliser le système dans lequel ils se trouvent ». Cette stabilité doit cependant satisfaire deux conditions principales : elle doit être liée aux origines et à l’acceptabilité sociale des contraintes systémiques ; ensuite, ces dernières doivent s’imposer à une population suffisante.

Se penchant sur la situation actuelle, P. Gabriel souligne que le poids des principaux types de légitimité diffère grandement. Bien qu’en principe plus stable, la dimension rationnelle-légale est celle qui écope le plus étant donné son rayonnement majoritairement national, forcément limité en regard des procédures  internationales.

L’instabilité relativement plus importante des types pragmatique et procédural s’explique par le fait que les acteurs sont souvent ceux qui, à la fois, établissent et appliquent les règles afférentes. Plus il y a confusion entre l’origine, le lieu de constitution et le lieu d’application des règles, plus la légitimité risque d’être à courte portée.

Une autre condition fondamentale de la stabilité du système de légitimité est la forte intégration entre les parties. Le développement durable a une portée universelle puisqu’il cherche à concilier développement économique, équité sociale et santé écologique. Cependant, la diversité des valeurs, des conceptions et des interprétations des groupes concernés rend l’approche consensuelle incontournable, au risque d’un enlisement conflictuel. Dans cette optique, l’avenir semble appartenir à des organismes internationaux multipartites comme le Global Reporting Initiative (GRI) qui réunit des partenaires de nature diverse, entreprises, ONG, cabinets comptables, associations professionnelles, etc.

Le concept de développement durable subit une double tension, l’une confrontant les échelles mondiale et locale, l’autre émanant de principes directeurs devant s’appliquer à tous. Bien qu’elle favorise les dimensions pragmatique et procédurale, c’est bien cette double tension qui permettrait « d’obtenir un système à la fois souple dans l’interprétation et l’application du concept, mais stable dans la référence commune aux grands principes sous-jacents partagés par le plus grand nombre. »

Pour consulter le sommaire du livre : http://www.polymtl.ca/pub/argumentaire.php?l=fre&id=8027

Disponible en ligne, un article très similaire de l’auteur : http://www.strategie-aims.com/events/conferences/8-xveme-conference-de-l-aims/communications/2269-le-systeme-de-legitimite-de-lentreprise-responsable-delimitations-et-dynamique/download

Le site du GRI : http://www.globalreporting.org/Home

Marc Leduc, translator / traducteur

GENDRON Corinne, Jean-Guy VAILLANCOURT, René AUDET (dir.). 2010, Développement durable et responsabilité sociale. De la mobilisation à l’institutionnalisation. Montréal, Presses de Polytechnique, 274 p.

Les 14 chapitres de cet ouvrage correspondent à autant d’études multidisciplinaires portant sur les nouvelles pratiques économiques se réclamant du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Le cadre d’analyse est défini d’emblée en introduction. La mondialisation a entraîné une réorganisation des centres de pouvoir. Déjà affaiblis par le démantèlement de l’État-providence, les gouvernements nationaux ont vu leur espace de décision se rétrécir davantage au profit d’instances transnationales. Puisque, par définition, les accords internationaux outrepassent le contrôle étatique, leurs conséquences échappent d’autant plus aux citoyens.

Dans ce contexte, de « nouveaux mouvements sociaux économiques » (NMSE) ont fait irruption, investissant désormais la sphère économique au-delà des limites traditionnelles de l’État et de la société civile. Cet ouvrage explore donc ces nouvelles mobilisations qui tentent de créer « un nouveau cadre de régulation des entreprises dans l’espace mondial ».

Pour consulter le sommaire du livre : http://www.polymtl.ca/pub/argumentaire.php?l=fre&id=8027

Marc Leduc, translator / traducteur